Maison et Objet : la déco se ReGenère !

Pour 2010, le  monde est en quête d’apaisement, de mieux-être et d’épanouissement du corps et de l’esprit.

On veut sortir de tous les excès passés, on veut faire peau  neuve  pour entrer dans des temps plus agréables où l’on veut respirer mieux. Notre maison est notre bulle d’oxygène. C’est un organisme vivant de plus en plus ouvert, à l’image du phénomène outdoor déferlant sur nos intérieurs. La maison est la source de tous les bienfaits et de bien-être avant tout. Il y a une émergence  de l’ambiance spa et des produits de bien-être.

Nous sommes dans une ReGeneration, dans une reconstruction ou le sensible fait la loi et où le bénéfice final est la relaxation, la détente, le lâcher prise. La maison devient le lieu de toutes les bonnes énergies , créatives et 100% renouvelables. On cherche une certaine quiétude, une harmonie. C’est le ZEN du XXI siècle. De nouvelles sources d’harmonie viennent alléger notre monde essentiellement urbain.

Une volonté de vivre, de jouir différemment de l’instant, de vivre davantage en harmonie avec la nature l’environnement humain et social

On pense à des lendemains tranquilles, on est dans l’optimisme, la lumière, la douceur,  la chaleur, l’échange, la sérénité. Pendant ce salon, 3 grandes trajectoires décoratives ont été mises en avant :

. Body house,  conception François Bernard, une création inspirée du corps humain, avec un retour à l’humain, une préoccupation de la santé et de la longévité.

. Delight, conception Elisabeth Leriche, poésie de la délicatesse et de la fragilité, retour au sens, au sensible, dans une relation apaisée avec soi, avec les autres et la Nature.

. Sense-fiction, conception Vincent Grégoire,  en quête de sensations et d’émotions, explore les promesses et les technologies douces et sensibles.


Avec Body House, le corps est partout, les designer sont fascinés par le corps, ses membres, ses organes, sa peau, son énergie. Les créations puisent leur régénerescence dans cette enveloppe imaginaire qu’est le corps.

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On voit des vases en formes phalliques, des patères -mains, des sièges aux formes généreuses, des cranes décoratifs  ou encore un porte vêtements squelette.


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Les mains, les pieds, sont des objets décoratifs à part entière.

L’être vivant est au centre de l’inspiration créative : objet dans toute sa différence et son unicité.

Les fonctions vitales sont au coeur du sujet.  Les organes  apparaissent sur les tapisseries, comme sur le fauteuil “Tante Wera” de AK-IH studio ou encore sur les coussins et sets de table du même designer.


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Les organes sont partout du sol au plafond, on les retrouve même en guise de tapis.

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Même les cheveux s’intègrent dans notre décoration avec les objets de Dejana Kabiljo.

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Nous avons besoin de légèreté bienfaisante aussi.

Avec Delight, l’ esthétisme est éthéré, diaphane, atmosphérique. On désire une bouffée d’oxygène pour retrouver la sérénité. On a envie d’échapper à la pesanteur du monde. On a envie de fragilité, de délicatesse, d’épure, d’apaisement, de tranquilité  et de sensation de liberté. Il  y a un retour à l”innocence.

La fragilité du papier, la délicatesse du verre, des étoffes arachnéennes, du métal ajouré souligne l’essentiel : la poésie de la matière et de ses irrégularités. On veut des formes simples, naturelles. On  se débarrasse du superflu.

La lampe vapeur d’inga sempé, en tyvek, évoquant la texture du papier, diffuse de la rêverie à l’état pur.

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On a l’impression juste par la vue d’embarquer pour un petit voyage en mongolfière.

Les designers puisent leurs inspirations dans le végétal, dans les micro structures invisibles. Par exemple le pissenlit lumineux  ou lampe Dandelight de Lonnecke Gordijn associe un circuit électronique avec de véritables pissenlits.

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La petite sculpture lumineuse réconcilie nature et technologie…. On se revoit dans les champs quand nous étions petits entrain de souffler…

Grâce à des matériaux innovants et des techniques douces, les formes s’allègent pour évacuer le trop plein de matérialité frénétique. Ici l’allègement des matières est synonyme d’économie des ressources.

Fiat Lux est une lampe sphère dont l’interrupteur lévite quand la lumière est allumée.

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Lorsqu’on éteint la lampe, on pose l’interrupteur autonome sur le globe grâce à un électroaimant. Tout est illusion et légèreté. Derrière son apparente simplicité, ce luminaire repose sur de la technologie complexe qui intègre un capteur et un électro-aimant.

Il y une véritable quête de légèreté et de mouvement.

On ressent du plaisir à regarder des feuilles qui tournoient sous le vent ou encore

un poisson qui sort du bocal…. de Vanessa Mitrani

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La technologie rend possible le rêve de légèreté des objets émouvants et tendres. En quête de nouvelles énergies, l’air du temps se réconcilie avec le futur et surtout les techno-sciences pour mettre en place un monde meilleur, un monde d’harmonie. Avec Sense-fiction, on retrouve confiance et espoir dans les technologies douces et les matières sensibles, mises au service de l’homme. Ici il s’agit d’une nouvelle technologie : la techno-poésie qui adoucit notre environnement et le détoxifie.

On a envie de se faire du bien, de se desintoxiquer, de préserver son corps, son esprit et son environnement avec un supplément d’harmonie et de sérénité.

La science se met au service du sens et des sens.

Par exemple  Andréa de de Mathieu Lehanneur et David Edwards est un purificateur naturel utilisant les végétaux domestiques pour filtrer l’air et capturer les particules toxiques dans nos intérieurs.

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Il se compose d’un contenant en matériau de synthèse ventilé et destiné à accueillir une plante courante qui assurera la dépollution de l’air ambiant.

Le floating garden de Banjamin Graindorge et Duende est un système de filtration 100% naturel : sable+ plante,à poser sur n’importe quel aquarium d’eau douce. Un principe de recyclage basé sur l’aquponie qui supprime la corvée de changement d’eau et propose une nouvelle typologie entre vase décortif et station d’épuration.

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Ce système mixe deux techniques de filtration des nitrates produits par les poissons. Tout d’abord, filtration sous gravier : l’eau est décantée dans un premier bac avant de passer à travers une couche de 5cm de sable. Cette couche assure la filtration des grosses particules et sert de refuge aux bactéries aérobies et anaérobies qui vont transformer l’azote en nitrates. Ensuite, Aquaponie : l’eau chargée de nitrates est ensuite déversée dans un substrat planté. Les racines des végétaux vont se nourrir et éliminer ces nitrates. L’eau retourne ensuite purifiée dans l’aquarium. L’eau de l’aquarium est enfin stable.

Il y a aussi l’aquarium cage ou Duplex de Constance Guisset. Il s’agit d’un très beau concept plein de poésie où une cage est surmontée d’un aquarium destinée à favoriser une rencontre visuelle entre un poisson et un oiseau.

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Notre futur sera tout confort. La technologie est douce. Tout est  soft fiction, tendresse harmonie sensualité techno-romance, douceur.

Le Luminaire lamp « Pull Over » by Bina Baitel avec un nouveau procédé de fibres optiques est là pour confirmer cette sense-fiction de demain.


Bina BAITEL a imaginé ce luminaire suivant l’impact d’une manipulation faite sur la lumière.
Il est réalisé à partir de bandes textiles lumineuses, entrecroisées à la base, puis juxtaposées verticalement jusqu’en partie haute. Une couche externe de silicone assure la tenue et l’opacité du cône ainsi formé. La partie interne est enduite d’une peau de silicone translucide. Sa forme réversible et le traitement des fibres optiques permettent d’étendre la diffusion de lumière en limitant la consommation d’énergie. Ainsi, l’usager module la lumière et sa diffusion suivant s’il retourne plus ou moins le luminaire.

La technologie de demain est au service de l’homme.